En mars 1837, François Bourdon est chargé par les frères Schneider de réorganiser les ateliers de construction des usines du Creusot. Cet ingénieur avait construit en 1819, un moulin à vapeur à Macon, puis créé une compagnie de navigation à vapeur sur la Saône. Un conflit avec la corporation des haleurs de bateaux l'amène à abandonner cette voie. Il vient alors travailler au Creusot, à la compagnie Manby-Wilson, de 1827 à 1831. EN 1834, il part aux états unis, où il travaille sur la conception et la mise en place de machines à vapeur sur les bateaux. Après un bref  passage par l'Angleterre, il revient au Creusot.
En 1840, il invente un marteau-Pilon de 2,5 tonnes, actionné par la vapeur. Le Brevet est déposé en avril 1842 par la S^té. Schneider. François Bourdon meurt en 1865, et ne voit donc pas le marteau-pilon de 100 tonnes, construit en 1875, et qui fonctionne à partir de 1877. Posé sur 8,50m de fondations, le géant domine l'atelier de ses 21 mètres. A proximité étaient installés quatre fours et quatre grues à vapeur, de 100 et 150 tonnes.
La précision atteinte par cet outil était extrème. Capable de forger d'immenses pièces en fer, le pilon pouvait aussi casser délicatement une noix, ou enfoncer le bouchon d'une bouteille de vin, grâce à la dextérité de son conducteur, et à la finesse de son pilotage.
La maquette du marteau-pilon accueillait les visiteurs de l'exposition universelle de 1878, face au pavillon du Creusot. Démonté en 1931 et remisé, le pilon fut offert à la ville en 1969, et installé au carrefour sud de la ville (Place du 8 mai 1945). Des plaques apposées autour du socle rappellent les caractéristiques du marteau-pilon, et rappellent son inauguration.

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Carte postale - 1905

Le marteau-pilon en activité - début du XX^ème siècle
carte postale prêtée par E. Gogneau

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